Nadia Beugré

L'Homme rare

ma 7 — me 8 fév à 20h / COMPLET – liste d'attente sur place
durée 65'
pièce de groupe — nudité RESERVER OU ACHETER

Cinq hommes de dos, nus, sur des talons. Nadia Beugré défie ici les assignations de genre comme le regard du public. Un essai qui emprunte ses formes à différents styles de danse et redéfinit les formatages de la masculinité, les stéréotypes et les a priori.

Accueil en collaboration avec le Festival Antigel

Création et chorégraphie Nadia Beugré — Interprètes Lucas Nicot, Daouda Keita, Nadim Bahsoun, Tahi Vadel Guei, Marius Moguiba — Direction technique et lumières Anthony Merlaud — Lumières Beatriz Kaysel Velasco — Musique Serge Gainsbourg, Lucas Nicot, Percussions d’Obilo — Regard extérieur Faustin Linyekula — Production et diffusion Virginie Dupray / Libr’Arts avec le soutien de Latitudes Contemporaines et Studios Kabako

Sur scène, cinq interprètes masculins, tantôt unis, tantôt isolés, jouent de la nudité, presque toujours de dos, liés par une construction chorégraphique commune autour de la souplesse du bassin, de déhanchés ondulants ou rapides : des mouvements issus des recherches que Nadia Beugré mène depuis quelques années sur certaines danses urbaines à travers le monde, notamment au Brésil. Qu’est-ce qui définit et distingue le corps masculin ? Comment se défaire des assignations et des a priori projetés sur un corps nu ? Sur un corps noir ? Avec L’Homme rare,  la chorégraphe cherche ce qui caractérise et ce qui exclut, ce qui fige et ce qui est libère, ce qui est attendu et ce qui nous échappe. Irrémédiablement…

Pièce sur le point de vue, L’Homme rare questionne en nous le voyeur la voyeuse, mais aussi le regard occidental sur des corps noirs.

Nadia Beugré fait ses premiers pas de danse traditionnelle à Abidjan. En 1997, elle rencontre Béatrice Kombé, avec qui elle apprend que la scène est un tatami, un ring sur lequel tout peut arriver. La danseuse intègre en 2009 le programme ex.e.r.ce sous la direction de Mathilde Monnier au Centre Chorégraphique de Montpellier. Elle commence à y travailler la matière d’un premier solo, Quartiers Libres (2012). Suivent Legacy (2015), Tapis Rouge (2017), Roukasskass Club (2019). Elle rencontre ensuite Alain Buffard pour qui elle interprète Mauvais genre et Baron Samedi. Nadia Beugré a aussi collaboré avec Seydou Boro, Dorothée Munyaneza, Boris Charmatz, Rémy Héritier, Bernardo Montet et Robyn Orlin. Elle est artiste associée au Vooruit de Gand (Belgique) et à la Briqueterie de Vitry-sur-Seine.

Coproduction Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles, Belgique / Théâtre de la Ville, Festival d’Automne à Paris, France / Montpellier Danse 2019/2020 résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas / CCN2, Centre Chorégraphique National de Grenoble, France / Centre Chorégraphique National d’Orléans, France – direction Maud Le Pladec / Kunstencentrum Vooruit, Gand, Belgique / Musée de la Danse, Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne, France / BIT Teater garasjen, Bergen, Norvège / Théâtre de Nîmes, France
Avec le soutien de L’échangeur CDCN Hauts-de France (Studio Libre), Château-Thierry, France et de la DRAC Occitanie (Aide à la reprise) – Ministère de la Culture et de la Communication.

Five naked men in heels turn their backs to us. Nadia Beugré defies gender roles and the viewer’s gaze. An essay that borrows from different dance styles and redefines the formatting of masculinity, stereotypes and prejudices.

Nadia Beugré - 2023 2
© Ruben Pioline