Trajal Harrell / Zürich Dance Ensemble
Caen Amour
jeudi 5 février, vendredi 6 février à 19h et 21h | samedi 7 février à 18h et 20h
2 représentations par soir
Durée : 75 minutes, dès 16 ans
Entre spectacle et défilé, entre représentation et commentaire. Voici quelque chose comme du hoochie coochie : ces shows sensuels nourris par l’orientalisme, précurseurs du vaudeville et popularisés aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle. Caen Amour de Trajal Harrell est une traversée transculturelle et flamboyante.
chorégraphie Trajal Harrell — interprètes Trajal Harrell, Thibault Lac, Perle Palombe, Ondrej Vidlar — lumière Sylvain Rausa — scénographie Jean Stephan Kiss et Trajal Harrell — bande sonore Trajal Harrell, les danseurs — dramaturgie Sara Jansen — directeur technique Santiago Latorre — costumes et régie Jakob Wittkowsky — diffusion ART HAPPENS — tournées et relations internationales Björn Pätz (Zürich Dance Ensemble) — production Tickle the Sleeping Giant Inc. — production en tournée Zürich Dance Ensemble
Avec Caen Amour, Trajal Harrell explore des zones méconnues de l’histoire de la danse, les hoochie-coochie shows : des spectacles nourris par l’orientalisme qui, à la fin du XIXᵉ siècle aux Etats-Unis, mêlaient vaudeville, danse du ventre et strip-tease. Il entrelace l’œuvre de la reine du drapage, Loïe Fuller, avec celle du fondateur du butô Tatsumi Hijikata ou encore de la fondatrice de Comme des Garçons Rei Kawakubo. Sensuelle et ironique, poétique et critique, sa chorégraphie convoque ainsi le cabaret, le butô, la mode, le voguing tout autant que la performance contemporaine. Transmission des gestes. Mutation des codes. Fusion. Séduction.
Sur scène, hommes et femmes se travestissent, se dédoublent, se dévoilent ; la frontière entre représentation et réel est floutée. Les spectateurices circulent librement, comme dans un musée vivant où l’histoire se réinvente sous leurs yeux. À travers ces jeux de voiles, de costumes et de gestes, Trajal Harrell questionne le regard occidental sur le corps marginalisé ainsi que sur la féminité. Caen Amour devient l’espace trouble et chatoyant d’une fiction immersive sur les origines multiples de la modernité chorégraphique.
— Franceinfo, le 28 octobre 2023, par Yemcel Sadou
« Trajal Harrell commence son spectacle Caen Amour avec une douceur apaisante. Il danse comme s’il était chez lui, dans sa chambre ou dans sa cuisine. Une danse tellement naturelle, qu’elle ne semble presque pas chorégraphiée. »
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— Télérama, le 5 septembre 2023, par Rosita Boisseau
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— Avignon, le 11 juillet 2016
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Trajal Harrell est un chorégraphe et danseur américain qui vit à Zurich. Il s’est fait connaître avec sa série Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church, qui réunit la tradition du voguing et des débuts de la danse postmoderne. Présentées dans de nombreux lieux en Europe, aux États-Unis et ailleurs, ses œuvres spéculent sur des histoires et identités alternatives de la danse.
De 2019 à 2024, il a été directeur associé au Schauspielhaus Zürich, puis il a fondé le Zürich Dance Ensemble. Il est lauréat du Lion d’Argent à la Biennale de Venise (2024).
coproduction Kampnagel (Hambourg), Festival d’Avignon, Theater Freiburg, Arsenic (Lausanne), Gessnerallee (Zurich), ICA Boston, Kaaitheater (Bruxelles), Productiehuis Rotterdam, Barbican Centre Visual Art Gallery (Londres) — avec le soutien de TANZFONDS ERBE – une initiative de la Fondation culturelle fédérale allemande
Somewhere between a dance and a runway show, representation and commentary. Something akin to hoochie coochie : the 19th century orientalist erotic shows, precursors of vaudeville in the United States. Trajal Harrel’s Caen Amour is a flamboyant and transcultural odyssey.

