The Wind You Never Felt
une installation lumineuse de Rudy Decelière
L’œuvre
1687 LEDS suspendues à des fils de cuivre forment un plan horizontal : une présence légère et vivante telle une « population-lumière » selon les termes de l’artiste. Les éléments, réalisés artisanalement, se balancent subtilement grâce à des électro-aimants intégrés, attirés ou repoussés les uns vers les autres. Une cadence régulière à l’image d’une « ronde » passe à une agitation chaotique et désorganisée, comme si l’ensemble était traversé par un léger courant d’air.
Le contexte
À partir de 2016, une collaboration s’est nouée entre l’ADC, le Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC), la Direction du patrimoine bâti (DPBA) du Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité de la Ville de Genève, et ON Architecture, le bureau d’architecte mandaté pour le Pavillon de la danse de l’ADC, en vue d’intégrer une œuvre à ce nouvel objet architectural. Six artistes ont été invité-es à participer à un concours.
Le jury a retenu à l’unanimité le projet The Wind You Never Felt de Rudy Decelière.
Rudy Decelière
Né en 1979 à Tassin-la-Demi-Lune (France), Rudy Decelière vit et travaille à Genève. Il explore le médium sonore au travers d’installations et d’environnements, ainsi que de pièces scéniques. Il mêle matériaux technologiques et naturels pour en extraire les potentiels, avec leurs manifestions subtiles, jouant avec les limites de la perception visuelle et sonore. Il a bénéficié d’expositions personnelles notamment à la Ferme Asile à Sion, au Kunstmuseum d’Olten, à la Haus Gropius / Bauhaus à Dessau, à l’EPFL de Lausanne, au Musée Angladon, Avignon, à la galerie Gisèle Linder à Bâle. Il a également participé à des expositions collectives notamment en Suisse, France, Allemagne, Belgique, Pologne, Algérie, Russie, Serbie et Chili. Il a co-réalisé des spectacles ou installations pour les festivals de la Bâtie et Archipel.
Il travaille en parallèle en tant que preneur et créateur de son pour le cinéma, le théâtre et la danse.
L’inauguration de l’oeuvre
Elle a eu lieu le jeudi 23 septembre à 18h30 et a été accompagnée par un solo de la Shadowpieces III de Cindy Van Acker, Le garçon enchanté dansé par Matthieu Chayrigues sur une musique de Morton Feldman.
Matthieu Chayrigues, The Rothko Chapel et ses quatorze peintures, un lieu de contemplation, de recueillement sans aucune connotation religieuse. Morton Feldman médite à la fois la vibration du lieu et de ses peintures : « Je préfère penser mes oeuvres comme entre catégories. Entre temps et espace. Entre peinture et musique. Entre la construction de la musique et sa surface ».
Des sculptures mouvantes, une procession immobile : L’enfant prodigue, L’implorante, L’homme à l’outre. Le penseur. Celle qui fut la belle Haulmière, Le petit porteur de reliques, Le grand porteur de reliques. Agenouillé à la fontaine, Le petit blessé, Le grand blessé, Adam, Eve, Tänzer Nijinski, Le maçon, L’adolescent… Et Le garçon enchanté, de Ferdinand Hodler.