Boris Charmatz

infini

ve 8 — di 10 avril / ve 20h, sa 19h, di 18h / durée 1h10 / COMPLET RESERVER OU ACHETER

Représentations complètes : une liste d’attente ouvre sur place 1h avant le début des représentations

Chiffres, durée, chiffres, calendrier, chiffres, count down, chiffres, accumulations, chiffres. Six interprètes tiennent des comptes en direct, de quoi ? De leurs danses, de leurs vies, des nôtres. Litanie laconique et lyrique. Calculs qui font lever tous les récits du monde.

Création 2019 / cet accueil est rendu possible grâce au soutien de la Loterie Romande.

Boris Charmatz : « … depuis des siècles, les danseurs comptent jusqu’à 4, 6 ou 8, puis recommencent… dans les chorégraphies modernes, il arrive qu’ils comptent de manière plus complexe, avec des treize et des cinq qui se combinent… mais qu’arriverait-il s’ils comptaient à l’infini ?… qu’arriverait-il si au lieu d’atteindre un but, une fin, une mesure, un rythme cyclique, ils comptaient comme on s’endort, comme on meurt, comme on regarde les étoiles éteintes par notre sur-luminositéurbaine ?… que serait le chiffre s’il marque l’abandon, le passage, la métamorphose infinie ?… le nombre de la recherche, et non de la détermination ?… »

Voilà donc 6 interprètes qui comptent et qui dansent, pris dans l’affolement lumineux d’une jonchée de girophares. Divers fragments musicaux, de Jean-Philippe Rameau à Philip Glass en passant par David Bowie et Alvin Lucier, s’ajoutent au chaos des sons et des lumières, des mouvements et des silences. La recherche s’est construite dans l’espace entre deux livres : Tout et plus encore de David Foster Wallace, sur l’histoire de l’infini, et L’Histoire mondiale de la France, dirigée par Patrick Boucheron, grande fresque architecturée sur des dates.
Compte à rebours de décollage, dates de l’intime, pics de l’Histoire : des chiffres qui font lever tous les récits du monde.

Cet accueil est rendu possible grâce au soutien de la Loterie Romande.

Emportés dans un flux ininterrompu de gestes et de sons pendant environ 75′ minutes particulièrement intenses, les 6 interprètes traversent de multiples états et humeurs tout du long, en insufflant une énergie débordante au mouvement d’ensemble. Pièce très physique, parvenant à concilier la rigueur la plus extrême et la spontanéité la plus vive, infini  prend la forme d’une vertigineuse divagation collective. Vibrante et chaotique, extravagante et excessive, elle tire sa force motrice d’une ouverture maximale au(x) possible(s).
Jérôme Provençal in Art press

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[…]cet infini aux couleurs pétaradantes, éclairé par une armée de minuscules gyrophares faisant pulser la lumière, forme un passionnant diptyque  avec le précédent spectacle de Charmatz, 10’000 Gestes, créé en 2017. Même fulgurance et profusion, mais en plus mélancolique, en plus pataphysicien aussi, infini semble poursuivre l’écriture d’un manifeste qui nous parlerait de l’éphémère et des traces laissées par nos  mouvements. 

Eve Beauvallet, envoyée spéciale à Montpellier pour Libération

 

Les chiffres sont paradoxaux, à la fois poétiques et amoraux, leur pouvoir est incontestable : on les déteste ou bien on succombe à leur fascination, jusqu’à l’obsession. infini se nourrit de cette radicalité, la détourne, se l’approprie et la chevauche, transformant la scène en chaudron.

Thomas Hahn in artistikrezo.com

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chorégraphie Boris Charmatz
interprétation Régis Badel, Boris Charmatz, Maud Le Pladec,
Fabrice Mazliah, Solène Wachter
assistante chorégraphique Magali Caillet Gajan
lumières Yves Godin
son Olivier Renouf
costumes Jean-Paul Lespagnard
travail vocal Dalila Khatir
régie générale Fabrice Le Fur
directrice déléguée [terrain] Hélène Joly
direction de production Lucas Chardon, Martina Hochmuth
chargé·e·s de production  Jessica Crasnier, Briac Geffrault
remerciements Amélie-Anne Chapelain, Sidonie Duret, Esther Ferrer, Bryana Fritz, Alexis Hedouin, Sandra Neuveut, et les étudiants du Certificat Danse et pratiques chorégraphiques de Charleroi Danse (BE)
production [terrain]
avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
coproduction Musée de la danse / CCN de Rennes et de Bretagne, Charleroi danse (BE), Sadler’s Wells (Londres), Festival d’Automne à Paris, Théâtre de la Ville à Paris, Athens & Epidaurus Festival (GR), Nanterre-Amandiers – Centre Dramatique National, PACT Zollverein Essen, Théâtre National de Bretagne, Festival Montpellier Danse 2019 – résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, Bonlieu – Scène nationale Annecy, Kampnagel Hamburg (DE), Zürcher Theater Spektakel (CH)

[terrain] est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique, et la Région Hauts-de-France.
Dans le cadre de son implantation en Hauts-de- France, [terrain] est associé à l’Opéra de Lille, au phénix, scène nationale de Valenciennes pôle européen de création, et à la Maison de la Culture d’Amiens– Pôle européen de création et de production. Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique) de 2018 à 2022 et artiste associé à Lafayette Anticipations en 2021-2022.

Danseur et chorégraphe, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui chamboulent tous les possibles. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et hypothèses, afin d’observer des réactions chimiques, des intensités, des tensions. De 2009 à 2018, il dirige le Musée de la danse, Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. En janvier 2019, il lance [terrain], structure implantée en Région Hauts-de-France, avec un premier test au Zürcher Theater Spektakel :Un essai à ciel ouvert. En 2020, le festival d’Automne à Paris présente un important Portrait Boris Charmatz. En juin 21, il orchestre une performance pour 130 danseurs, Happening Tempête, pour l’ouverture du Grand Palais Éphémère à Paris.

Boris Charmatz vient tout juste d’être nommé à la tête du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch.

Numbers, lengths, numbers, calendars, numbers, countdowns, numbers, accumulations, numbers. On stage, six dancers count and take account. Account of what ? Of their dances, their lives, ours. A laconic and lyrical litany. Calling out to all the stories of our world.

© Marc Domage
© Marc Domage