Marie-Caroline Hominal
Sugar Danceme 27 — ve 29 avril / 20h / durée 60' / reprise RESERVER OU ACHETER
Ce sont les coulisses éparpillées d’un spectacle qui n ’aura jamais lieu. Neuf personnages en quête de hauteur qui enfilent des costumes plus grands qu’eux, qui ne font que se croiser à distance, en attendant que le monde se remette à tourner. Et pourtant, ils dansent. Cette « Sugar Dance » à paillettes, parades et confetti est une pièce de résistance. Elle donne corps.
Arnaud Robert
Création 2020 coproduite par le Pavillon ADC
_
Et aussi
Projection-vidéo de Marie-Caroline Hominal:
Instantanés / 9’ (2019)
ROMA / 7’ (2020)
En continu, 1h avant et 1h après les représentations. Ou sur rendez-vous en journée. Dans la petite salle du haut du Pavillon.
Marie-Caroline Hominal s’intéresse à la construction d’un commun en jouant avec des clashs esthétiques, elle travaille sur des moments de hors-champ, d’attente, de répétition qui font partie du monde du spectacle et montre la solitude de l’artiste face à lui-même/elle-même.
« Ce que j’aime dans le cabaret ou le cirque, c’est ce principe de numéros. Ça me fait penser aux battles de hip-hop, ou à Tik-Tok. Ce sont des vignettes, intenses et instantanées, un peu comme Instagram… » Avec dans cette troupe de neuf artistes, toutes les danses, toutes les musiques, tous les âges, tous les talents et toutes les énergies. Du slam au contorsionisme, du métal au lyrique. Sugar Dance est un monde coloré, débridé, orchestré pour commotionner le public.
Sugar Dance a été l’une des premières pièces basculées dans l’essoreuse Covid, à l’automne 2020. Répétée et en grande partie jouée avec des masques, présentée devant un parterre réduit, la soirée demandait à être revécue. Et comme le Pavillon réfléchit de plus en plus à sa production en termes de durabilité, Sugar Dance est reprise cette saison.
On semble passer de la répétition, du tâtonnement, à quelque chose qui ressemble à la représentation finale, ou qui va du moins dans cette direction. Alors, le public comprend quel est leur rôle : de voyeur, il devient véritablement vecteur de partage, en réceptionnant ce qui lui est donné. Les arts vivants n’ont véritablement de sens que lorsqu’ils sont transmis à un public, et c’est sans doute là le message que veut nous faire passer Marie-Caroline Hominal, un message plus que jamais nécessaire.
Fabien Imhof – La Pépinière Genève 30.10.2020
Marie-Caroline Hominal aime les feux de la rampe et les plateaux qui scintillent, et elle avoue aussi une curiosité pour les loges et les couloirs, là où le bel éclairage cède la lumière aux néons un peu blafards et son Sugar Dance bascule entre ces deux univers. (…) C’est comme si on assistait à quelque chose de très intime, de fragile, et pour le coup, vu les circonstances de la pandémie, oui, être artiste, c’est fragile. (…) Petit à petit, les pièces de ce puzzle s’emboîtent, les neuf personnages, dont la chorégraphe, se trouvent, ils forment troupe, ils font mouvement, élan, spectacle et on découvre que la représentation d’une répétition peut être aussi touchante qu’un spectacle classique.
Thierry Sartoretti – RTS, Vertigo 01.11.2020
Cette piste aux étoiles en lambeaux, ces silences d’avant-embardées, cette Passion selon Saint-Mathieu célébrée par une cantatrice en baskets blanches, ce passage sur pointe d’une demoiselle tombée des nues, cet écuyer fouettant un canasson fantôme, cet accroche-coeur du bitume sapé comme pour un bal. Au milieu de la tribu, Marie-Caroline Hominal, elle, butinait en chef d’équipage en attendant son heure bleue.
Alexandre Demidoff – Le Temps 03.11.2020
Dans leurs costumes taillés sur mesure par Olivier Mulin, les interprètes pointent leur nez à travers un rideau de scène rose pour nous faire pénétrer dans leur monde du spectacle, un spectacle qu’ils préparent entre une séance de maquillage ou d’habillage, mais dont on ne verra finalement rien – mise en abyme réussie […] Chacun à leur manière dans leur « numéro », ils renvoient à ces Clowns de Fellini, (…) entre une Pierrot sur pointes ou une drag queen en robe rouge à galons militaires, artistes esseulés et touchants (…). Cirque, mais aussi foire, opéra et spectacle joyeux, Sugar Dance mêle tout cela dans une sorte de tragicomédie tendre. (…) Le spectacle ou la fête, parfois sur de la techno, continue, et continuera toujours. Marie-Caroline Hominal, dans son propre personnage de metteur en scène, en est l’artisane.
Cécile dalla Torre – Le Courrier 04.11.2020
conception, chorégraphie, direction artistique Marie-Caroline Hominal
interprètes Sophie Ammann, Marie-Caroline Hominal, Caroline Lam, Véronique Valdès, Salomon Asaro-Baneck, Matthieu Barbin, Roberto Garieri, Samuel Pajand, Sandro Rossetti
musique extraits de Mylène Farmer, Nino Rota, Ennio Morricone, Lap Dance London, Johann Sebastian Bach, Samuel Pajand, Wolfgang Amadeus Mozart
costume Olivier Mulin
composition du décor, scénographie Marie-Caroline Hominal
lumière Victor Roy
régie générale Laurent Schaer
direction technique Pierre Montessuit
production Emilie Marron
administration Gonzague Bochud
coproduction Pavillon ADC – Genève, Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne
avec le soutien de la Loterie Romande et des fondations Leenaards et Ernst Göhner
accueil studio studios de l’ADC – Genève
MadMoiselle MCH est subventionnée par la ville de Genève et le canton de Genève
Marie-Caroline Hominal est une artiste chorégraphe franco-suisse qui vit et travaille à Genève. Elle suit une formation en danse à la Schweizerische Ballettberufschule (ZHDK TanzAkademie) à Zurich et à la Rambert School of Ballet and Contemporary Dance à Londres, où elle a rejoint la National Youth Dance Company. Plus tard, elle travaille entre autres comme danseuse pour Gilles Jobin, Gisèle Vienne, La Ribot, Marco Berrettini, TanztheaterBasel,… Sa recherche personnelle s’amorce en 2002 autour d’un travail vidéo, puis s’oriente plus décisivement vers la chorégraphie et la performance à partir de 2008 avec la création de Fly Girl. Dans ce solo, elle oscille entre représentations de la sexualité et de la violence dans un jeu de provocations qui mine et démultiplie les identités. Sa pratique artistique polymorphe comprend le texte, le dessin, la danse, la vidéo et la sculpture. Ses pièces sont, depuis 2008, présentées aussi bien dans des théâtres, musées ou galeries d’art que dans des lieux plus atypiques, comme une chambre d’hôtel, une loge d’un théâtre, une semi-remorque, un chantier en Europe, Asie, Amérique du Nord et du Sud. Marie-Caroline Hominal est aujourd’hui l’une des figures majeures de la scène chorégraphique contemporaine en Suisse. En 2019, elle a reçu le prix de « Danseuse exceptionnelle » du Swiss Dance Awards de Office fédéral de la culture.
Marie-Caroline Hominal gathers eight talented artists from a variety of fields to create an intergenerational microcosm. These dancers, musicians, singers and actresses form a troupe, preparing to walk on stage. Sugar Dance is a behind-the-scenes peak into the life and bustle of the hours leading up to the show.