Boris Charmatz

SOMNOLE

ma 5 avril 20h / durée 60 min / COMPLET RESERVER OU ACHETER

Représentation complète : une liste d’attente ouvre sur place 1h avant le début de la représentation

Savoir que ses idées lui viennent souvent dans le demi-sommeil, et qu’il a passé une grande partie de son enfance à siffler. Voir alors que la dernière pièce de Boris Charmatz, SOMNOLE, est un solo hiberné : une confiance faite au siffleur qui se souvient de mélodies entendues jadis à la radio.

Coproduction Pavillon ADC

Boris Charmatz n’a pratiquement pas écrit de soli. A peine un solo bicéphale avec Dimitri Chamblas, appelé Les Disparates. Ses pièces sont le plus souvent peuplées et débordantes, de vastes mécaniques dansées. Avec SOMNOLE, il cherche au contraire un territoire qui vient de la solitude et du rêve, de l’ensommeillement. Il a commencé tout doucement en studio, en sifflotant une ligne monotonale, découvrant toutes les richesses du principe qui consiste à danser en sifflant : jonction de l’intime et de l’expression, lien soufflé entre des états intérieurs et des dynamiques de corps. Charmatz : « Dans  ma vie, j’ai l’impression d’avoir presque autant sifflé que dansé  – sauf que siffler appartient à un temps solitaire, non public. Le sifflet est comme une opération de conversion ; il convertit le grand en ténu. Un air d’Opéra de Haendel est réduit à presque rien – son squelette, sa mélodie. C’est comme de craquer une allumette : il y a la lumière, la chaleur, mais c’est peu, ça s’éteint vite. » BC, extraits d’un entretien avec Gilles Amalvi

Solo somnolent, lent ; solo hiberné, passif ; solo emmené par le presque rien d’un souffle qui rappelle à lui les mélodies de l’enfance, de la radio.

borischarmatz.org

« Somnole reflète remarquablement cette agitation intérieure qui s’invite entre veille et sommeil, d’autant plus intense et aiguisée que le solo a été conçu dans la solitude du confinement de 2020. Les bras tendus vers le ciel, torse nu, ceint d’une jupe qui pourrait évoquer la sincérité de l’enfance, Boris Charmatz s’avance lentement, pieds nus, de dos. Une danse très particulière, reliée au sifflement qu’il émet en direct : cette production simultanée du son et du geste relève de la performance. Depuis l’enfance, Boris Charmatz sait siffler. Il rêvait même alors de composer pour un orchestre de siffleurs. De Bach à Haendel, d’Ennio Morricone  à Barbara, les ritournelles dessinent une riche mémoire que l’on se plaît à reconnaître. Alanguie ou frénétique, repliée ou déployée, tendre ou rageuse, la danse traverse toutes sortes d’états. Tissé dans une forme retenue et maîtrisée, tricotant de subtiles transitions, le lien noué entre danse et musique impressionne fortement. Dans un état somnolent certes, mais ô combien attentif au monde. » La Terrasse, Agnès Santi, 6 DÉC. 21

« Entre rêves, cauchemars et délires, son éblouissant solo touche l’âme et le cœur. »
Dansercanalhistorique.fr, Sophie Lesort

« Boris Charmatz livre ce qui le traverse, simplement accompagné et soutenu par sa respiration, son souffle, ses sifflements et les bruits de son corps en mouvement. »
sortir.telerama.fr
, Rosita Boisseau

Ecouter Boris Charmatz sur France Inter : Solo, Boris Charmatz dans l L’Heure Bleue de Laure Adler, 22 FÉV. 2022

chorégraphie et interprétation Boris Charmatz
assistante chorégraphique
 Magali Caillet Gajan
lumières Yves Godin
collaboration costumes Marion Regnier
travail vocal Dalila Khatir
avec les conseils de Bertrand Causse et Médéric Collignon
inspirations musicales J.S. Bach, A. Vivaldi, B. Eilish, La Panthère Rose, J. Kosma, E. Morricone, chants d’oiseaux, G.F. Haendel, Stormy Weather… Liste complète disponible sur borischarmatz.org
régie générale Fabrice Le Fur
directrice déléguée [terrain] Hélène Joly
direction de production Lucas Chardon, Martina Hochmuth
chargé.e.s de production Jessica Crasnier, Briac Geffrault
production et diffusion [terrain] avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
coproduction Opéra de Lille ; Théâtre Lyrique d’Intérêt National ; le phénix – scène nationale de Valenciennes – pôle européen de création ; Bonlieu – scène nationale d’Annecy ; Charleroi Danse – Centre chorégraphique de Wallonie-Bruxelles (Belgique) ; Festival d’Automne à Paris ; Festival de Marseille ; LOUD FONDATION (Riga) ; Teatro Municipal do Porto ; Helsinki Festival ; Scène nationale d’Orléans ; MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) ; Pavillon ADC (Genève)
avec le soutien de Lafayette Anticipations – Fondation d’entreprise Galeries Lafayette dans le cadre du programme Atelier en résidence
avec la participation artistique du Jeune théâtre national
remerciements Alban Moraud, Mette Ingvartsen, Iris Ingvartsen Charmatz, Xenia Ingvartsen Charmatz, Florentine Busson, Germain Fourvel

[terrain] est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique, et la Région Hauts-de-France.

Dans le cadre de son implantation en Hauts-de- France, [terrain] est associé à l’Opéra de Lille, au phénix, scène nationale de Valenciennes pôle européen de création, et à la Maison de la Culture d’Amiens– Pôle européen de création et de production. Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique) de 2018 à 2022 et artiste associé à Lafayette Anticipations en 2021-2022.

Danseur et chorégraphe, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui chamboulent tous les possibles. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et hypothèses, afin d’observer des réactions chimiques, des intensités, des tensions. De 2009 à 2018, il dirige le Musée de la danse, Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. En janvier 2019, il lance [terrain], structure implantée en Région Hauts-de-France, avec un premier test au Zürcher Theater Spektakel : Un essai à ciel ouvert. En 2020, le festival d’Automne à Paris présente un important Portrait Boris Charmatz. En juin 21, il orchestre une performance pour 130 danseurs, Happening Tempête, pour l’ouverture du Grand Palais Éphémère à Paris.

Boris Charmatz vient tout juste d’être nommé à la tête du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch.

First, learn that his ideas often come to him in a state of slumber, and that he whistled all through his childhood. Then realise that Boris Charmatz’s latest piece, Somnole, is a hibernated solo: trust given to the whistler recalling tunes once heard on the radio.

© Marc Domage