Dorothée Munyaneza
Toi, moi, Tituba …
me 6 — ve 8 décembre
me — ve 20h
60'
RESERVER OU ACHETER
À travers Toi, moi, Tituba…, Dorothée Munyaneza transforme le corps dansant en archive sensible et fait résonner au côté du oudiste et compositeur Khyam Allami les vies d’existences oubliées et broyées par le système colonial. Chorégraphie d’une résistance.
Direction artistique et interprétation Dorothée Munyaneza — une version avec sur scène Dorothée Munyaneza et Khyam Allami — Musique originale Khyam Allami, Dorothée Munyaneza — Création costumes Stéphanie Coudert — À partir d’un texte d’Elsa Dorlin — Création & régie lumière Marine Le Vey — Régie son Aude Besnard
Création 2023 / coproduction Pavillon ADC / avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
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En 2021, Dorothée Munyaneza met en mouvement un texte de la philosophe Elsa Dorlin sur l’histoire de Tituba, esclave du 17ème siècle aux Etats-Unis. La chorégraphe s’inspire aussi du roman féministe que Maryse Condé écrit en 1986 : Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem. La danseuse dit : « Comment déplacer mon corps et mon histoire pour rendre audibles, visibles et palpables, des traces de vie éteintes, passées inaperçues, ignorées ou oubliées, comment me relier à ce dont ne témoigne nulle trace écrite, à l’exception, peut-être, de quelques ratures historiques, pour reprendre les mots d’Elsa, dans les archives administratives coloniales ? Est-il possible de faire lignage, de relier par la danse ? »
Pensé comme un solo collectif, Toi, moi, Tituba traverse un espace hybride à la fois africain, américain, européen et caribéen : un espace de traces, de rêves et de violences, façonné par la plasticienne Stéphanie Coudert. Le oudiste et compositeur électro-acoustique Khyam Allami utilise notamment des archives orales, traces historiques souvent négligées. La pièce rend visibles les cicatrices de l’Histoire. Elle fait entendre les silences.
— Quatrième Mur, 8 décembre 2023, par Brice Torriani
« Au Pavillon ADC de Genève, Dorothée Munyaneza fait revivre la mémoire de vies ravagées par le colonialisme. Une quête chorégraphique entre ombres et lumières, pour la survivance de ce qu’on a voulu perdre dans les pages de l’Histoire. »
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— RTS – La première, Vertigo, 5 décembre 2023, par Ndagijimana Michel Ndeze
« Tituba m’a permise de nommer les miens, de renouer des liens dont il reste encore à comprendre la trace »
+ écouter l’interview : Vertigo
— RTS – Couleur 3, Pili Pili , 3 décembre 2023, par Ndagijimana Michel Ndeze
« La figure de Tituba, qui a été immensément rendue vivante par Maryse Condé, est la trame d’un texte philosophique d’Elsa Dorlin. Et à partir de là j’ai proposé un solo, notamment je dansais sur la musique du compositeur musicien Khyam Allami, que vous entendrez à l’adc et lui a composé une musique d’une dizaine de minutes à Chaillot. À partir de ce moment là, quelques temps plus tard j’ai commencé à me dire que je voudrais développer cette matière. En fait Tituba était rentrée en moi. »
+ écouter l’interview : Pili Pili
— Radio France, France Culture, 21 octobre 2023
« Tituba, jusqu’à l’heure on n’avait pas beaucoup d’informations sur elle, mise à part quelques lignes recouvertes dans les minutes d’un procès pour sorcellerie. Et Tituba on comprends que c’est une femme, noire, sorcière qui a existé à une époque où n’est pas bon d’être ni femme, ni noire, ni sorcière. »
+ écouter le podcast : France Culture
— Les Irockuptibles, le 5 octobre 2023, par Igor Hansen-Løve
« Spécialisée dans les questions de genre et de racisme, la philosophe Elsa Dorlin pense aussi la danse contemporaine, qu’elle envisage notamment comme une manière d’aborder les rapports de pouvoir. Invitée du festival actoral, elle y donnera une conférence et poursuivra son compagnonnage avec l’artiste Dorothée Munyaneza. »
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— Scène web, 17 octobre 2023
« Pour sa quatrième pièce, elle puise son inspiration dans la pensée de la philosophe féministe Elsa Dorlin et le roman de Maryse Condé Moi, Tituba sorcière… »
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— Radio France, France Culture, 26 juillet 2023, par Arnaud Laporte
– en occasion de son spectacle Mailles –
« Chanteuse, actrice, danseuse et chorégraphe, la britannico-rwandaise Dorothée Munyaneza était de retour en France pour présenter son spectacle “Mailles” à Chaillot. Ce fut l’occasion, pour Arnaud Laporte, de l’interroger sur ce qui nourrit sa danse, ou comment les idées deviennent des mouvements. »
+ Écouter le podcast : France Culture
Originaire du Rwanda, Dorothée Munyaneza s’installe avec sa famille en Angleterre à l’âge de 12 ans, en 1994. Elle étudie la musique à la Jonas Foundation (Londres) et les sciences sociales à Canterbury. Aujourd’hui basée à Marseille, elle développe une œuvre ardente, faite à la fois de collaborations (François Verret, Alain Buffard, Stéphanie Coudert, Ko Murobushi, Rachid Ouramdane, Maud Le Pladec, Radouane Mriziga, Maya Mihindou…) et de créations propres : Samedi Détente (2014), Unwanted (2017) et Mailles (2020). Dorothée Munyaneza est aujourd’hui associée au Théâtre National de Chaillot et à la Maison de la Danse à Lyon ; elle est en résidence à la Fondation Camargo de 2022 à 2024.
Production Cie Kadidi, Virginie Dupray assistée de Nouria Tirou— Coproduction Tanz im August – HAU Hebbel am Ufer Berlin, Chaillot Théâtre National de la Danse, Maison de la Danse Lyon – Pôle Européen de création, DeSingel Anvers, Pavillon ADC Genève, Fonds Transfabrik – Fonds franco-allemand pour le spectacle vivant — Accueil studio CCN – Ballet National de Marseille, Friche Belle de mai Marseille, Montévidéo Marseille, DeSingel Anvers — Soutien DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Montévidéo – festival Actoral Marseille.
Dorothée Munyaneza est artiste associée à Chaillot Théâtre National de la Danse, à la Fondation Carmargo et à la Maison de la danse Lyon.
Through Toi, moi, Tituba…, Dorothée Munyaneza transforms the dancing body into a sensorial archive and makes the forgotten and crushed lives of the colonial system resonate alongside composer and oud-player Khyam Allami. The choreography of a resistance.