La Ribot avec Dançando com a Diferença

Happy Island

ve 16 — sa 17 juin
ve 20h, sa 19h
1h10 RESERVER OU ACHETER

Dans le cadre de OCCUPATION par La Ribot Ensemble du ve 16 au sa 24 juin.

Dans Happy Island, fiction et réalité se rapprochent d’un rêve vécu et rêvé. Ce qui existe et nous est montré n’est finalement que le témoignage de la vie et de l’art.
Happy Island tient son titre de l’île de Madère sur laquelle est basée la compagnie de danse Dançando com a Diferença d’Henrique Amoedo, une compagnie composée d’une majorité d’interprètes en situation de handicap
. Cinq de ses danseur-euses accompagnent La Ribot dans un spectacle jubilatoire qui restitue l’esprit de liberté propre à cette communauté singulière. Réalisée en regard d’un film de Raquel Freire projeté en fond de scène, comme pour mieux confondre le réel et l’imaginaire, la performance désinhibe leur furieux désir de vivre.

— Soirée RELAX, sa 17 juin à 19h

Direction et chorégraphie La Ribot — Interprètes Joana Caetano, Sofia Marote, Bárbara Matos, Maria João Pereira, Telmo Ferreira — Assistant chorégrahie Telmo Ferreira — Réalisation du film Raquel Freire — Création lumière et direction technique Cristóvão Cunha — Collaboration artistique Josep María Martín — Costumes La Ribot — Participant·es aux entretiens Emília Monteiro, Maria João Pereira, Bárbara Matos, José Figueira, Joana Caetano et Pedro Alexandre Silva — Musique Francesco Tristano, Jeff Mills, Oliver Mental Grouve, Archie Shepp, Atom tm, Raw C + Pharmakustik. — Assistante de réalisation Valérie Mitteaux — Caméra Raquel Freire et Valérie Mitteaux — Montage Raquel Freire
Confection des costumes Laurence Durieux / Teresa Neves — Danseur-euses de la Compagnie Dançando com a Diferenca présent-es dans le film Aléxis Fernandes; Bárbara Matos; Bernardo Graça; Cristina Baptista; Diogo Freitas; Filipa Vieira; Isabel Teixeira; Joana Caetano; José Figueira; Lígia Rosa; Maria João Pereira; Natércia Kuprian; Nuno Borba; Pedro Alexandre Silva; Rui João Costa; Sara Rebolo; Sofia Pires; Sofia Marote; Telmo Ferreira; Teresa Martins; Vittória Vianna

La dramaturgie de Happy Island pose en actes des questionnements directeurs dans le travail de La Ribot, en mettant en jeu des processus d’intégration et d’appréhension de l’autre qui décident de formes chorégraphiques particulières, propres à chacun des interprètes. Vibrant témoignage de vie autant que pur hommage au désir de danser, la pièce exalte ainsi sur scène la beauté insoupçonnée de ces corps émancipés, qui tiennent leur force de leur indiscipline.

Le Courrier, 30 août 2018, par Cécile dalla Torre
« Happy Island, c’est l’histoire d’une île, Madère, où un rêve de danse a démarré il y a une quinzaine d’années avec des corps différents. »
+ Lire la suite Le Courrier
— Le Temps, 6 septembre 2018, par Alexandre Demidoff
« C’est le jardin des délices, l’abrogation des règles de la bienséance, une fête galante à hue et à dia, une révolution d’enfants, une bacchanale insulaire, un hymne à la joie imaginé par La Ribot, cette artiste madrilène établie à Genève depuis le début des années 2000. »
+ lire la suite Le Temps

 

LA RIBOT
Direction et chorégraphie

Née à Madrid, La Ribot vit et travaille à Genève. Inaugurée dans le vent de libération de l’Espagne des années 80, la pratique de La Ribot a profondément modifié le champ de la danse contemporaine. Empruntant librement aux vocabulaires du théâtre, des arts visuels, de la performance, du film, le travail de cette artiste met l’accent sur les points de frictions entre des disciplines et de domaines.

La danse est ainsi pour elle le point de départ d’expérimentations multiples ancrées dans les langages du corps. Mais aussi le lieu d’une négociation entre des cadres distincts qui donnent au corps une place précise et ce travail tend à modifier: le musée, la scène, la vidéo art.

Son travail chorégraphique a été présenté entre autres à : la Tate Modern (Londres), au Théâtre de la Ville de Paris, au Centre Pompidou (Paris), au festival d’Automne à Paris, au Musée Reina Sofia (Madrid), dans le cadre de la Triennale d’Aïchi (Nagoya, Japon), à la galerie Soledad Lorenzo (Madrid), au musée Serralves (Porto), à Art Unlimited – Art Basel, au S.M.A.K. (Gant), dans le cadre de Panorama Rio de Janeiro, au MUAC (Museo Universitario de Arte Contemporáneo, Mexico DF).

Son travail visuel fait partie des collections : du Centre Pompidou (Paris), du CNAP-Centre national des arts plastiques (Paris), du MUSAC-Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y León, de l’Artium- Centro-Museo vasco de arte contemporáneo, du FRAC Fonds Régional d’Art Contemporain (Lorraine), de La Panera (Lleida), du Fundación Cajasol (Séville) et La Casa Encendida (Madrid).

En 2017, le festival Tanz im August de HAU Hebbel am Ufer lui consacre sa première grande rétrospective intitulée Occuuppatiooon! Berlin. Le Festival d’Automne à Paris lui dédie un Portrait dans son édition 2019, réunissant 5 spectacles et une exposition en deux parties.

Elle reçoit le Prix national de danse du ministère de la culture espagnole en 2000 et en 2015, elle est décorée de la Médaille d‘or du mérite des beaux-arts en Espagne. La Ribot s’est vue décernée le Prix de la Culture de Madrid 2018 dans la catégorie des Arts plastiques et, en 2019, l’Office fédéral de la Culture l’honore du Grand Prix suisse de la danse.

 

HENRIQUE AMOEDO
Directeur artistique de Dançando com a Diferença

Henrique Amoedo est titulaire d’une licence en Éducation physique et Sport et est également un spécialiste en conscience du corps (1999). Il commence à développer son travail artistique avec des personnes en situation de handicap en créant la compagnie Roda Viva Cia. En 1997, avec Roda Viva, il représente le Brésil au « Festival International de Danse en Chaises Roulantes » (Boston, USA) où la compagnie attire l’attention internationale en étant la première compagnie au Brésil à introduire la professionnalisation des personnes en situation de handicap.

En 1999, il entame un travail de thèse en Performance Artistique-danse à la Faculdade de Motriciade Humana da Universidade (Lisbonne) où il développe, dans un but académique, le concept de danse inclusive. Ce concept propose une approche innovante et inclusive de la participation des personnes porteuses de handicap avec celles non-porteuses dans les domaines artistiques et culturels. La même année, il participe à la création de la deuxième compagnie de danse inclusive ; Cia Experimental-Grupo Mão na Roda à Diadema (São Paolo).

En l’an 2000, il est invité par la Direction Régionale d’Éducation Spéciale et de Réhabilitation de la région autonome de Madère pour diriger une série d’ateliers consacrés à la danse inclusive. Cette démarche aboutit à la création du projet pilote à l’époque, de Dançando com a Diferença, qui devient par la suite une association indépendante connue aujourd’hui comme « Grupo Dançando com a Diferença.

En 2002 il achève et présente son travail de thèse ce qui popularise le concept de danse inclusive terme utilisé aujourd’hui communément au Portugal, au Brésil, en Espagne et au Royaume-Uni. En tant que directeur artistique, il a travaillé sur divers projets, notamment sur la création de Grotox (Casa da Música, Porto) et ENDLESS (projet européen d’apprentissage le long de la vie). Henrique Amoedo a fait appel à de célèbres chorégraphes portugais, brésiliens et internationaux pour réaliser des travaux artistiques qui s’inscrivent dans la réalité de du handicap. Parmi ceux ci figurent ; Luis Arrieta, Henrique Rodovalho, Clara Andermatt, Rui Horta, Paulo Ribeiro, Rui Lopes Graça et Tânia Carvalho.

HAPPY ISLAND est une invitation de Henrique Amoedo – Dançando com a Diferença faite à La Ribot. — Coproduction Dançando com a Diferença-Madère, La Ribot Ensemble. — En coproduction avec Le Grütli-Centre de Production & de Diffusion des Arts Vivants – Festival de La Bâtie-Genève et le CN D, Centre national de la danse – Paris et « Célébrations des 600 ans de la découverte de Madère et Porto Santo » – Portugal — Soutien Fondation Ernst Göhner, AC/E (Acción Cultural Española), NAVE (Chile).

Bathed in the light of the summer solstice, La Ribot Ensemble take over the spaces of the Pavillon to multiply points of view. Three weekends to juggle between repertoire pieces and new creations.