Mathilde Invernon

Bell end

ve 6 — di 8 septembre / dès 12 ans
ve 21h, sa 19h, di 16h
durée : 45'

L’objet scruté dans Bell end, c’est le connard. Ses microgestes / micromots, déployés dans ce qu’ils ont à la fois de comique et de violent. Avec ce duo, Mathilde Invernon retourne les acceptations intériorisées et renverse les dominations. C’est libérateur, joyeux.

Recréation
Coproduction du Pavillon ADC en collaboration avec la Bâtie-Festival de Genève

Conception, mise en scène Mathilde Invernon — Interprétation Arianna Camilli et Mathilde Invernon en alternance avec Delphine Rosay — Création lumières Justine Bouillet et Loïc Waridel — Scénographie, Costumes Andrea Baglione — Création sonore Aho Ssan et Loïc Waridel — Régie plateau Loïc Waridel — Coach vocal François Renou — Accompagnement dramaturgique Maud Blandel — Assistanat à la scénographie Antonie Oberson, Gaëlle Chérix — Confection costumes Charlotte Lépine — Regards extérieurs Maud Blandel, Anna-Marija Adomaityte, Piera Bellato — …

L’objet scruté dans Bell end, c’est le connard. Ses microgestes, ses micromots, déployés dans ce qu’ils ont à la fois de comique et de violent. Avec ce duo, Mathilde Invernon retourne les acceptations intériorisées et renverse les dominations. C’est libérateur, joyeux. C’est douloureux aussi, tant on revit et reconnaît sans cesse ces contextes et ces ressentis.

Le connard est dans nos écouteurs, dans nos salles de spectacles, dans nos familles, dans nos sexualités. Le connard est en nous : icône toxique d’une société qui l’encourage plus qu’elle ne la condamne. Ici, le connard devient l’objet scruté, et les performeuses parviennent à renverser le rapport de force. Étude méthodique des intériorités et des conditionnements, laminage de ce connard qui commence par fixer l’horizon flou et lointain du haut de son autorité, Bell end déploie la joie sauvage de la mascarade et du travestissement. Comme promesse d’un monde où plus rien ne se joue comme avant.

– Entretien avec Mathilde Invernon, propos recueilli par Wilson Le Personnic
Lire l’entretien

– Tribune de Genève, 9 septembre 2024, par Katia Berger
« Sur le splendide plateau de la
place Beatriz-Consuelo, une
grande bâche blanche forme des
plis de literie: bienvenue sur le
ring où le mâle cisgenre règne
en grand vainqueur, voici déployé
le décor où il puise les ressources
pour mettre en pièces
ses victimes. »
+ Lire la suite : Tribune de Genève

— Radio Vostok, 1er juillet 2024, par Emma
« Nous avons décidé de reprendre une pièce qui était présentée dans le cadre d’Emergentia, plateforme pour artistes émergents, c’est la pièce de Mathilde Invernon. »
+ Écouter l’émission : Radio Vostok

— La Tribune de Genève, 23 octobre 2023, par Katia Berger
Dans le cadre d’Emergentia
« Membre de La Ribot Ensemble, la danseuse invite sur scène la comédienne Arianna Camilli à renverser avec elle la domination masculine dans son expression la plus toxique. »
+ Lire la suite : Tribune de Genève

Mathilde Invernon est une comédienne et danseuse franco-espagnole basée en Suisse. Après avoir étudié la danse et le théâtre au conservatoire de Paris, elle obtient en 2019 un Bachelor en Théâtre à La Manufacture de Lausanne. Elle joue au cinema ou au théâtre entre autres pour Delphine Lehericey, Kuro Tanino, Pascal Rambert. En 2020 elle entame sa collaboration avec La Ribot, puis intègre La Ribot Ensemble : elle devient alors danseuse permanente de la compagnie. Elle est interprète et parfois co-autrice des pièces Laughing HoleLaBOLADistinguished AnywaysDIEstinguishedPD45. Ces pièces tournent en Suisse et internationalement dans différents théâtres, festivals et lieux d’art visuel. Elle est à l’initiative de projets performatifs avec sa compagnie Carmen Chan et devient artiste associée au Théâtre Sevelin 36 pour la saison 2024-25.

Coproduction Emergentia – temps fort pour la création chorégraphique émergente réalisé par L’Abri, le TU et le Pavillon ADC Genève, La Bâtie – Festival de Genève —
Remerciements Laura Babaci, La Ribot Ensemble team, Antoine Allain, Manon Poli, Festival La Bâtie, Festival Emergentia

Bell end, as its name suggests, is an object study of the dickhead. His microgestures/microwords, deployed in all their comedy and violence. In this duo, Mathilde Invernon reverses interiorised acceptations and upheaves dominations. It’s liberating and joyous.

© Matthieu Croizier