Harald Beharie

Batty Bwoy

ve 8 — sa 9 novembre
20h30
durée : 75' RESERVER OU ACHETER

remarque : nudité

Batty Bwoy est une réappropriation de l’argot jamaïcain – littéralement butt boy  en anglais, – désignant un homme gay. Le solo de Harald Beharie détourne/retourne les mythes sur les corps noirs et queer. Advient une créature ambivalente. Entre corps précaire et pouvoir libéré. Pulsent l’énergie et la joie.

Programmée dans le cadre d’Emergentia – temps fort pour la création chorégraphique émergente réalisé par L’Abri, le TU et le Pavillon ADC – qui a lieu du 30 octobre au 9 novembre.

Chorégraphie/performance Harald Beharie — Collaboration artistique /sculpture Karoline Bakken Lund et Veronica Bruce — Musique Ring van Möbius — Régie son Jassem Hindi Œil extérieur Hooman Sharifi, Inés Belli

haraldbeharie.com

La plupart des idées reçues sur les hommes queer se rapportent à un corps hypersexuel, agressif, prêt à bondir, contre nature et dangereux. Surgissent aussi des impressions de corps hors-binarités, de masculin féminisé et pourtant prédateur. Batty Bwoy se sert de toutes ces connotations pour produire une image physique déformée, plongeant dans l’étrangeté et testant le regard du public.

Par son travail, Harald Beharie dissout généralement les pôles interprète-spectateurice. Le performeur cherche des échanges réciproque d’énergies, un façonnage de la performance où l’acte d’observer se transforme en présence partagée, active.

Ici, à travers une réappropriation de l’argot jamaïcain désignant un homme gay – littéralement butt boy en anglais – son solo détourne/retourne toutes ces mythologies dénigrantes. Dans une odyssée de rock progressif bourdonnant, la pièce attaque et embrasse ces récits sédimentés autour de la peur du corps queer comme figure perverse et déviante. Advient une créature ambivalente. Entre corps précaire et pouvoir libéré. Pulsent alors l’énergie et la joie.

Harald Beharie (he/him/they) est un performeur et chorégraphe jamaïco-norvégien basé à Oslo. A travers de nombreux contextes et formats, il examine toutes sortes de modes d’être et de danser, questionnant notamment l’idée de normativité : il s’intéresse au do-it-yourself et à la vulnérabilité des explorations dans l’inconnu. Harald Beharie aime particulièrement investir l’espace avec des performances sociales et participatives. Il a collaboré entre autres avec Kristin Helgebostad, François Chaignaud, Ingrid Fiksdal, Bouchra Ouizguen, Pieter Ampe, Marcelo Evelin, Hooman Sharifi et Mia Habib.

Production Mariana Suikkanen Gomes — Distribution Damien Vallette — Soutiens Kulturrådet, Fond for lyd og bilde, FFUK, Sandnes Municipality, Oslo Municipality and TOU — Coproduction Dansens Hus, Oslo and RAS —Remerciements Tobias Leira, Ingeborg Staxrud Olerud, Torbjørn Kolbeinsen and Phillip McLeod

Le projet a remporté le prix Hedda du meilleur spectacle de danse 2023 et a été nominé pour le prix de l’Association norvégienne des critiques 2022.

 

Batty Bwoy reappropriates the Jamaican slang term for a gay man – literally a butt boy. Harald Beharie’s solo hijacks the prejudices surrounding the black queer body. An ambivalent creature arises, between precarious body and liberated power. A pulsation of energy and joy.

© Julie Hrncirova