Maud Blandel

L’œil nu

ve 1 — lu 4 septembre / pièce de groupe
ve, di, lu 21h, sa 19h
durée 60'

Dans L’œil nu de Maud Blandel, il y a des pulsars – ces étoiles qui s’effondrent mais rayonnent encore par impulsion – et le trauma d’un coup de feu. Un drame de son enfance dont il ne reste que le son. Aucune image. Poétique du flash et de la mémoire qui manque.

Création 2023
Coproduction Pavillon ADC et La Bâtie-Festival de Genève

mise en scène et chorégraphie Maud Blandel — danseur·se·s Karine Dahouindji, Maya Masse, Tilouna Morel, Ana Teresa Pereira, Romane Peytavin, Simon Ramseier — création sonore Flavio Virzì, Denis Rollet, Maud Blandel — création lumière Daniel Demont, Florian Bach — assistant création lumière Edouard Hügli — régie son Denis Rollet — costumes Marie Bajenova — regard extérieur Anna-Marija Adomaityte

Billetterie auprès de La Bâtie-Festival

Pour les spectacles complets : une petite liste d’attente (sans garantie) est faite sur place, à l’ouverture de la billetterie. 

C’est à travers la musique du compositeur contemporain Gérard Grisey, Le Noir de l’étoile, que Maud Blandel a rencontré les pulsars : des étoiles à neutrons qui tournent si rapidement sur elles-mêmes qu’elles brillent par intermittences violentes. Cette expérience d’astrophysique vient percuter le souvenir d’un coup de feu dans l’enfance de la chorégraphe. Un drame dont il ne reste que le son, aucune image.

En jouant avec des animations de phénomènes liés aux pulsars, rotation, glitch, ralentissement ou accélération des jets lumineux, Maud Blandel et six danseur·euses ouvrent un champ d’exploration perceptif. Comment tirer parti de l’imagination pour combler les manques du souvenir ? Quelles sont les énigmes perceptives qui nous construisent ? Comment reconstituer une image effacée ? Que peut contenir un son ?

Du macro au micro, du réel au fantasmé, du matériel au mental, L’œil nu s’intéresse aux états transitoires, aux vides de la mémoire et aux parasitages des sens. Pour traquer ce que l’on perçoit vraiment face à un corps qui dégénère, qu’il soit stellaire, humain ou social.

— Le Beau Bizarre, par Zineb Soulaimani, le 12 septembre 2023
+ écouter le podcast : Le Beau Bizarre
— RTS, Rendez-vous Culture 12h45, par Julie Evard, le 29 août 2023
Maud Blandel: « (…) L’idée était de comment donner à la musique, au son, une sorte de place vraiment centrale, de protagoniste. Puisque je ne suis pas sur scène, ma présence est portée par le son, de pouvoir ouvrir à partir de ce dessin animé, les espèces de possibles, presque cauchemardesques (…), il y a une forme d’inquiétude. Même le travail sonore on cherche à le déréaliser, à dématérialiser, à effacer, à reconstruire. »
+ l’interview : RTS
France Culture, par Mathilde Wagman, le 20 juillet 2023
Des corps en mouvements, avec Anne Teresa De Keersmaeker, David Geselson et Maud Blandel
+ écouter le podcast : Le travail de Maud Blandel dès la minute 19’30 », sur France Culture
Le Monde, par Rosita Boisseau, le 13 juillet 2023
« Six interprètes se placent peu à peu sur orbite, tournant lentement sur eux-mêmes sans se quitter des yeux. Ils gravitent les uns autour des autres et établissent un champ magnétique qu’ils recouvrent d’ellipses enchevêtrées. Ce jeux d’attractions et d’éloignements, qui parfois s’emballe dans des vrilles plus vives, rivalise avec la course des planètes, alors que la nuit dilue les contours du lieu et des corps, rapprochant le ciel de cette chorégraphie stellaire.
+ lire la suite : Le Monde
Le Temps, par Alexandre Demidoff, le 20 juillet 2023
« La jeune artiste franco-suisse a touché au coeur avec « L’Oeil nu », pièce de la Sélection suisse en Avignon. Rencontre sous un platane avec une untrasensible ailée »
+ lire la suite: Le Temps
Res Musica, par Jonathan Chanson, le 16 juillet 2023
« La bande son de L’œil nu évoque une incessante dispute entre Bugs Bunny et Daffy Duck, aux prises avec des chasseurs : « Les Looney Tunes de l’époque ont ça de génial : les personnages sont pris par leurs obsessions (souvent très primaires !) en même temps que les situations n’arrêtent pas de changer. » L’obsession, en effet, semble être la figure de proue de cette proposition. »
+ lire la suite: Res Musica
Vertigo, la 1ère, RTS, 07 juillet 2023, par Thierry Sartoretti
« L’œil nu a cette capacité de convoquer des souvenirs, de propulser l’imaginaire. Dans cette pièce présentée au programme officiel d’Avignon, dans la sélection Suisse, Maud Blandel approche, dans un mouvement vertigineux, cosmique même, l’implosion d’une étoile et le suicide par balles de son propre père alors qu’elle se trouvait dans la pièce d’à côté. »
+ écouter le podcast : Vertigo
Le Temps, 27 avril 2023, par Alexandre Demidoff
« Le spectacle prend sa source dans la disparition violente de son père. Il dresse aussi une échelle vers le firmament pour voir de plus près comment les étoiles passent à trépas. Il en résulte une cavale pour cinq danseuses et un danseur, joueuse et intimiste, bouleversante dans les plis de la mélancolie. »
+ lire la suite : Le Temps
Le Courrier, 28 avril 2023, par Cécile dalla Torre
« À l’Arsenic, la chorégraphe Maud Blandel métaphorise un drame du passé qu’elle ausculte à L’Œil nu. Une nouvelle création sombre et stellaire bientôt à Avignon. »
+ lire la suite Le Courrier
io gazette, 30 avril 2023, par Vincent Inisan
« l’univers ludique et enfantin ouvrant le spectacle, via une pétanque concept sans cochonnet qui évoque déjà une myriade de constellations, est peu à peu contaminé par un tournoiement cosmique : voilà les six interprètes attrapés par un mouvement inexorable… »
+ lire la suite : io gazette
Culturieuse, 29 avril 2023, par Martine Fehlbaum
« Comme happés, par un mouvement perpétuel, ainsi qu’une galaxie, les danseu.r.se.s semblent mu.e.s par un champ magnétique irrépressible. Les spirales qu’iels composent, centrées tour à tour sur l’un.e d’eux, se déplacent et s’altèrent pour se restaurer l’instant suivant. »
+ lire la suite : Culturieuse

Formée initialement à la danse contemporaine à Toulouse, Maud Blandel a ensuite fréquenté la Manufacture de Lausanne en mise en scène, puis la Haute Ecole d’Art et de Design (HEAD) de Genève. Elle créée I L K A en 2015, structure de création qui porte notamment Lignes de conduite (2018), Diverti Menti (2020) et Double Septet (2021). Passionnée par les échanges entre disciplines, elle travaille avec des étudiant·es photographes à Arles ou encore avec l’Ensemble de musique contemporaine de Genève, Contrechamps.

Maud Blandel est accompagnée par Parallèle depuis 2016 ; elle est artiste associée à l’Arsenic – centre d’art scénique contemporain de Lausanne depuis 2018.

production I L K A — administration Alexandra Nivon pour I L K A — production et diffusion Parallèle, Pratiques artistiques émergentes internationales Production, Festival, Coopération Marseille — coproductions Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne, Pavillon ADC – Genève & La Bâtie – Festival de Genève, Centre chorégraphique national de Caen en Normandie, dans le cadre de l’Accueil-studio/Ministère de la Culture — avec le soutien du Cndc – Angers dans le cadre de l’Accueil Studio, État de Vaud, Ville de Lausanne, Loterie romande, Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, Fondation Ernst Göhner, Pour-cent culturel Migros.

La compagnie I L K A bénéficie d’un contrat de confiance avec la Ville de Lausanne — 2021-2024.

Maud Blandel’s L’œil nu (The naked eye) invokes pulsars – collapsed stars that still emit pulses through space – and the trauma of a gunshot. A childhood trauma of which only the sound remains. No images. A poetics of a flash and missing memories.

© Margaux Vendassi et Camille D. Tonnerre
© Margaux Vendassi et Camille D. Tonnerre